Colère des riverains de l’Est de Bruxelles : ils introduisent une action judiciaire en référé contre Belgocontrol
« Notre préjudice est grave c’est une question de santé publique ! »
Consécutivement à l’arrêt de la Cour d’Appel du Bruxelles du 17 mars 2005, l’Etat belge avait adopté un certain nombre d’instructions afin de tenter de rétablir une certaine forme d’équilibre en ce qui concerne la situation dramatique affectant les riverains de l’Est de Bruxelles. Cet arrêt avait consacré le très important préjudice à la santé qu’ils subissent en étant les victimes d’un cumul de flux aériens (soit 100% des atterrissages intensifs en piste 01 en plus de 50% de tous les décollages des pistes préférentielles 25 ).
A l’heure actuelle, les requérants de la Commune de Woluwé-st-Pierre, auxquels se sont joints ceux des Communes de Kraainem et Wezembeek-Oppem, constatent que les différentes mesures ou tentatives de mesures adoptées par l’Etat belge qui étaient destinées à tenter de soulager leur situation de manière plus équilibrée pour répondre à l’injonction de la cour d’appel, ont été soit retirées, soit n’ont jamais été exécutées de manière concrète et effective par BELGOCONTROL
Depuis le 2 avril 2015, les requérants sont à nouveau confrontés à une situation de cumul de flux aériens, ce qui fait d’eux, et de leurs voisins, les seuls riverains de l’aéroport affectés par une situation à ce point catastrophique ! la piste d’atterrissage 01 est utilisée de manière excessive et abusive, les décollages en piste 25 par le virage gauche court sont remis en service au-dessus d’eux, Belgocontrol ne respecte pas à la lettre les instructions de l’Etat repris dans les AIP, pour la sélection des pistes Belgocontrol utilise des outils de mesures et de prévisions météo "faits maison", sans transparence, et alors que les autres aéroports utilisent tout simplement les systèmes recommandés par l’OACI… Les requérants demandent que cette situation cesse !
La situation actuelle singulièrement aggravée depuis le 2 avril 2015 a pour conséquence de placer à nouveau les requérants dans une situation de nuisances sonores insupportables. Ces nuisances sonores sont telles qu’elles empêchent le sommeil des concluants et mettent gravement leur santé en péril, ainsi que leur cadre de vie.
Les requérants craignent par-dessus tout de subir les affres d’une situation de blocage qui deviendrait définitive, en raison de l’entrée en vigueur à partir du 13 juin 2016 du Règlement n ° 598/2014 du Parlement européen et du Conseil du 16 avril 2014 relatif à l’établissement de règles et de procédures concernant l’introduction de restrictions d’exploitation liées au bruit dans les aéroports de l’Union, dans le cadre d’une approche équilibrée.
Ils redoutent également que cette situation de blocage soit encore empirée dans la mesure où la presse a fait état de ce que l’Etat belge prépare actuellement sans la moindre concertation avec eux, une loi dans le but de « bétonner » la situation en ce qui concerne la sélection des pistes de l’aéroport, les routes de vols, …
Contacts presse : Awacss : Frédéric Petit UBCNA : Peggy Cortois Wake Up Kraainem : Elisabeth de Foestraets