Survol aérien à Waterloo : "Un problème 100 % communautaire !"
Hier soir, à l’initiative de la bourgmestre de Waterloo, Florence Reuter, en association avec l’ASBL Piste 01, ça suffit, une réunion d’information s’est tenue à la commune concernant le survol aérien en provenance de l’aéroport de Bruxelles-Capitale. Un survol qui concerne Waterloo mais pas seulement : de nombreuses communes du Brabant wallon et du sud de la région bruxelloise sont concernées.
L’idée de la réunion était donc de faire le point sur la situation actuelle et l’utilisation (abusive) de la piste 01. Pour Charles Sohet, le président de l’ASBL, les choses sont claires : "Nous avons toutes les raisons de penser que Belgocontrol fait un blocage manifeste. Ils font tout pour empêcher de trouver une solution car l’utilisation de cette piste offre des avantages aux Flamands. Il ne faut pas s’en cacher : le problème est 100 % communautaire !"
Malgré les propositions faites par l’ASBL pour régulariser la situation, rien ne bouge. Au grand désarroi de Charles Sohet. "A un moment, il faut dire stop. On veut bien discuter, on veut bien prendre une part des nuisances mais il y a un réel problème de sécurité. Cette piste peut être utilisée à certaines conditions mais ils sont en train de tirer sur la corde."
Pour le président de l’ASBL Piste 01, ça suffit, les règles ne sont pas respectées. "Pour expliquer de manière imagée, c’est très simple. C’est comme si on roulait sur une route où la vitesse est limitée à 70km/h et qu’il y avait un flash. Ce dernier flashera les automobilistes qui dépassent cette vitesse. Dans le cas de la piste 01, c’est comme si le flash était réglé sur 65 au lieu de 70. Du coup, les avions sont déviés plus vite que ce qu’ils devraient l’être."
Active depuis des années maintenant, l’ASBL tente de se faire entendre mais ce n’est pas toujours évident. "Les seuls qui font la sourde oreille, ce sont les Wallons. Nous avons encore écrit récemment à Paul Magnette mais il était visiblement trop occupé de défendre son image. Nous sommes déçus car on aurait voulu le rencontrer pour trouver des solutions. D’autant plus qu’au niveau fédéral, nous sommes bien écoutés. La réunion d’hier soir avait pour but de bien expliquer à tout le monde qu’il faut continuer le combat et surtout se faire entendre. Il faut dégager des solutions globales et quand quelque chose d’illégal est constaté, il faut y remédier."