Woluwe-St-Pierre Anne-Charlotte d’Ursel interpelle Mme Galant.

lalibre.be
jeudi 7 mai 2015

Le 2 avril dernier, l’instauration du moratoire a permis de soulager les habitants des communes survolées depuis l’entrée en vigueur du plan Wathelet. Mais pour d’autres Bruxellois, c’est le retour du calvaire. Notamment pour ceux qui vivent dans les quartiers Stockel, Ste-Alix, Joli Bois et Konkel, à Woluwe-St-Pierre.

La chef du groupe MR Anne-Charlotte d’Ursel estime que les riverains de ces quartiers vivent un "véritable enfer" dû aux nombreux décollages et atterrissages qui surviennent jour et nuit, week-end compris. "Le plan Wathelet devait être abrogé. Cependant, il est inconcevable qu’aucune mesure structurelle n’ait été adoptée afin de ne pas faire vivre une situation plus cauchemardesque encore à ceux qui sont aujourd’hui le réceptacle de toutes les nuisances aériennes de Brussels Airport", déplore-t-elle.

Dans un courrier transmis hier à la ministre fédérale de la Mobilité Jacqueline Galant (MR), les élus libéraux et indépendants de Woluwe-St-Pierre ont réclamé des mesures urgentes pour soulager les habitants de l’est de la commune. Selon eux, certaines mesures applicables à très court terme permettraient de changer la donne.

Parmi celles-ci : l’allégement de l’utilisation de la piste 01 par une définition claire des normes de vent. "Cela passe par le respect intégral par Belgocontrol de la prise en compte des rafales de vent telle que prévue par l’Organisation de l’Aviation civile Internationale", précise Anne-Charlotte d’Ursel qui plaide aussi pour que l’on supprime les vols de nuit pour les avions les plus bruyants et que l’on oblige tous les aéronefs à prendre plus rapidement de l’altitude.

D’autres mesures sont exigées à court terme comme la redéfinition de l’usage de l’espace aérien avec des normes de vent pour tous les aéroports belges et des routes qui permettent une répartition équitable des nuisances tout en respectant le principe de non survol des zones densément peuplées.

Par ailleurs, les libéraux invitent à la ministre Galant à venir loger ou boire un café chez un habitant de l’est de la commune pour se rendre compte de la situation. "Plusieurs habitants sont candidats pour la recevoir !" précise Anne-Charlotte d’Ursel.