Wathelet s’en prend à son tour à Ryanair

lecho.be
jeudi 28 novembre 2013

Pour le secrétaire d’Etat à la Mobilité, Melchior Wathelet, l’aéroport de Zaventem n’a pas besoin d’une compagnie échappant aux règles sociales belges.

L’aéroport de Bruxelles n’a pas besoin d’une compagnie aérienne qui échappe aux règles fiscales et sociales belges, a signifié jeudi le secrétaire d’Etat à la Mobilité, Melchior Wathelet, interrogé à la Chambre à propos de l’arrivée de Ryanair à Zaventem.

"On n’a pas à avoir à Bruxelles des compagnies qui viennent mettre en difficultés d’autres compagnies qui paient leurs taxes ou leurs cotisations sociales belges", a-t-il souligné en réponse à des questions de Valérie De Bue (MR), Georges Dallemagne (cdH) et Olivier Henry (PS).

Personne n’est heureux de l’annonce qu’a faite mercredi le patron de la compagnie aérienne à bas coûts, Michael O’Leary, a constaté le secrétaire d’Etat : ni à l’aéroport de Charleroi, ni à celui de Bruxelles.

Selon lui, l’initiative a au moins le mérite d’apporter de la cohérence et de la cohésion au sein de la politique aéroportuaire belge qui s’est illustrée jusqu’à présent dans une guerre de tranchées entre Zaventem et Charleroi.

L’arrivée de Ryanair pourrait fragiliser Brussels Airlines, première compagnie sur le tarmac de l’aéroport national. Or, celui-ci a besoin de la compagnie en tant que "home carrier", a expliqué M. Wathelet, s’il veut développer sa stratégie de hub européen de "Star Alliance", l’alliance de 28 compagnies aériennes dont fait partie Brussels Airlines aux côtés de Lufthansa.

L’initiative de Ryanair n’a rien de surprenant, d’après le secrétaire d’Etat : la compagnie s’installe d’abord dans des aéroports régionaux, "fait mettre un genou à terre" aux compagnies actives sur les plus gros aéroports proches et ensuite prend leur place. Le cas s’est notamment produit à Barcelone.

A l’aéroport de Bruxelles, seul les "slots" disponibles seront accordés, c’est-à-dire des créneaux en journée, aux mêmes conditions que les autres compagnies, dans le respect des règles relatives à la nuit et des accords de 2010, qui règlent notamment l’utilisation des pistes.